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L'hôtel du Barrage

hotel-du-barrage.jpg Le Cabinet des Monnaies et Médailles du RevestMiniatures


Hôtel, restaurant, dancing, Pépé Aigotti faisait danser et tournoyer la jeunesse d'avant-guerre et régalait tout le monde de ses brochettes de gibier, civet et salade sauvage. Il a fermé en 1978 et Édouard Fousse lui a rendu un vibrant hommage dans Var-Matin



L'Hôtel du Barrage n'est plus.

Les promeneurs qui empruntent la route des Camps du barrage à la pinède, s'interrogent : quelle est cette superbe maison de pierres laissée à l'abandon ? Un étage aux balcons en fer forgé devant chaque porte-fenêtre aux volets battants, aux vitres cassées, s'ouvrant sur de vastes pièces d'habitat pleines de gravats. On sent que ce fut un bâtiment cossu. Édouard Fousse, dans un article journalistique du 7 juillet 1978, a essayé de faire revivre son passé.



Les quinquagénaires de la commune, de même que ceux des communes mitoyennes, ont sûrement gardé un agréable souvenir de ce bâtiment qui faisait hôtel, restaurant, et surtout dancing, où la jeunesse de l'époque aimait venir se distraire. Actuellement, sa transformation en appartements hébergera ses nouveaux propriétaires.



Mais revenons un demi-siècle en arrière. Son exploitation  commerciale a eu ses heures de gloire et de renommée avec son propriétaire Pierre Aigotti que les familiers (ils étaient nombreux) appelaient amicalement "Pépé".





Cet homme, travailleur, débrouillard, commerçant, serviable, a su donner à son exploitation une animation toujours grandissante aussi bien du point de vue culinaire qu'aux festivités qui s'y déroulaient.

Le dimanche en particulier, le bus qui desservait le barrage depuis Toulon ne s'arrêtait pas de faire des voyages. Des familles venaient passer la journée dans ce coin verdoyant et merveilleux ayant d'un côté le lac du barrage, de l'autre, la rivière Le Las qui s'écoule lentement dans son cours. Elles trouvaient à se restaurer copieusement avec des plats cuisinés simples et d'un prix raisonnable.





L'après-midi, c'était la jeunesse. Le car affichait toujours complet. Ils venaient danser et tournoyer au son d'un orchestre qui leur jouait les airs à la mode. Il fallait voir avec quel plaisir tout le monde y allait. Bien sûr, il y avait bien quelques "calignaïré" qui s'égaraient un peu dans les pinèdes mitoyennes : c'était le repos du danseur ! Les dimanches et jours de fêtes, c'était un point de ralliement important. La semaine, cela était plus paisible. En hiver, la restauration marchait très bien. Ce brave "Pépé" trouvait toujours le moyen de faire manger à ses clients des brochettes de gibier fraîchement tué, avec salade "sauvage", ou bien civets de lapin de garenne, de lièvre, même de sanglier.





Hélas, la guerre est passée par là. Après, son exploitation s'est avérée plus diffcile. Les conditions de vie n'étant plus les mêmes, les différents propriétaires qui se sont succédés n'ont pu, malgré leur bonne volonté, faire revivre tout cela.

A ce jour, feu l'Hôtel du Barrage a vécu. Il restera dans les souvenirs revestois





Les Excursionnistes Toulonnais se souviennent qu'ils venaient tirer les Rois dans la nouvelle salle de l'Hôtel du Barrage, après être venus pour cette occasion à l'Auberge du Château de Dardennes en 1960 et 1961, pendant 6 ans d'affilée, de 1962 à 1967, puis en 1969 et 1970. Une affiche apposée sur la bâtiment indique qu'elle vient d'être vendue.





 Source : Édouard Fousse Var-Matin 7 juillet 1978 - Communication de Roland Vernet