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Le vieil orme

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Le vieil orme - 1689 - 1988

Remplacé par un olivier n'ayant pas résisté à la transplantation, un nouvel orme a pris sa place.


Adieu à l'orme

Tu es mort, Toi dont tant de vieux du REVEST ont toujours dit, en te faisant référence, que tu y serais encore que eux n'y seraient plus.

Je pense en disant ça à Androlino, Fine de Petou, Titine Manueau, Casteou, Tanto Fino, Ponpette, Poume de Nore, Chichou, Zetou, Caguevito, Cachou, Laragnetto et tant d'autres comme, Tante Polonie, Garapachoun, Chichi de cane ou encore Lou Gran Toine, Glaoudou, Lou Pego, Tambour, Lou Magnin, Bimbou, Fachemare, Lou Mitroun ou Cachou.

Je crois que tu dois en avoir entendu, pendant plus de trois cents ans, des vertes et des pas mûres, par tous ces pantalons et ces jupes qui ont usé les pierres de ton banc et celui de l'Eglise pour les faire briller telles qu'elles sont actuellement.

Je me suis adressé à toi en Provençal car tu dois avoir entendu cette langue, après tant d'années, beaucoup plus que celle que tu as entendue ces derniers temps.

Pour moi tu m'as passé devant et crois bien que je le regrette de tout mon coeur, mais je ne peux pas te laisser partir, Toi qui m'as vu naître, sans essayer de te remplacer, et je sais que tu ne nous en voudras pas d'avoir choisi un Olivier, qui lui aussi, sur le chemin du cimetière, a regardé passer, pour le dernier voyage, sous ses branches, parfois chargées d'olives, doucement, doucement, beaucoup de ceux que tu avais jadis protégés du soleil ou de la pluie, lors des enterrements, des mariages ou des baptèmes. C'est pour celà que nous l'avons mis où tu étais, devant l'Eglise et près de la Fontaine où il représentera le symbole de la Paix car c'est de cela que nous avons surtout besoin. Et Toi, Olivier, nous savons que tu ne te feras jamais aussi vieux que notre Orme, mais c'est une place que tu as méritée.

Nous t'avons arraché comme l'Orme, Toi qui as peut-être le même âge, en le regrettant, mais nous sommes sûrs que ta racine résistera pour que tu puisses trouver une nouvelle jeunesse lorsque les beaux jours seront là.

Sources : Alphonse Sauvaire, ancien Maire du Revest, dans" Information Communale" n°20 de mars 1988 Le texte d'Alphonse Sauvaire est aussi présenté en provençal maritime dans le même numéro et a été traduit par Monsieur et Madame Fontan, félibres.