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Jean Sardi

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Extraits du livre « Jean SARDI, du soleil dans la tête », Jean Perreau



La couleur éclatante de lumière est le véritable sujet des tableaux de Jean SARDI. Les formes proposées ne sont que des prétextes pour pérenniser une vision heureuse et sereine, le plus souvent de la Provence. Coloriste inspiré, il sait rendre parfaitement ce qui est impalpable : l’atmosphère, la chaleur, l’espace, l’allégresse, la générosité. (…)



Le soleil invisible, toujours au zénith, marie le bleu du ciel au vert des arbres, au jaune des moissons, au bleu de la mer.Tous ces éléments sont intensément rendus au moyen d’une pâte généreuse qui garde l’empreinte fougueuse et passionnée du geste  du peintre. Par sa sensibilité à fleur de peau, sa technique née d’une longue patience et d’un  travail acharné, sa vision originale et audacieuse, Sardi est bien un artiste (…).



Dans ses compositions structurées par le jeu des horizontales et des verticales, dans sa disposition des éléments et des accords de tons, son sens de l’harmonie équilibre la dynamisme et la fougue chromatique.(…) Les tâches de couleurs habilement réparties font oublier le sujet, les formes, le temps, et participent à une vision synthétique originale.

C’est dans le silence de son atelier qu’il travaille, à l’abri de cette lumière qu’il aime tant, et qu’il sait si bien rendre. Là, solitaire, il se concentre pour traduire sur sa toile la vision qui le hante. Il se bat avec la matière dans un souci de dépassement de lui-même. C’est par cette confrontation qu’il assume sa personnalité dans ce qu’elle a de plus authentique.

C’est à Toulon, où il est né en 1947, que Jean Sardi passe sa jeunesse, fait ses études et se marie. Ensuite pour des raisons professionnelles, il est obligé de s’installer dans la Marne, en Champagne. Vécu comme un véritable exil, cet éloignement est dur (..). Ce n’est que dix ans plus tard qu’il peut revenir définitivement au pays.



En 1980, ce retour, si longtemps souhaité, est une nouvelle naissance, en tout cas le début d’une vie exaltante grâce à la peinture qui prend alors une place prépondérante. Avec obstination, Sardi se met à dessiner, à peindre à l’eau, à l’huile sur divers supports, parfois sur les tuiles de sa maison, mais plus généralement sur des cartons toilés. (…)

Poussé par une passion irrésistible, il travaille avec acharnement, fait ses gammes, convaincu comme l’a dit Renoir, que la peinture est un métier qu’on doit faire en bon ouvrier.



Puis, c’est la rencontre du peintre Jacques Bartoli à Toulon et la fréquentation du petit monde des peintres locaux. (..) Il sait diriger le jeune peintre sans lui imposer sa manière et l’encourage surtout à persévérer en lui donnant confiance. Après une longue période de travail et de recherches, Sardi se laisse convaincre, en juillet 1983, d’exposer à la Biennale de Peinture de Revest (..). Confronté à quarante exposants, Sardi est classé troisième. Avec beaucoup d’hésitations, il accepte d’exposer les années suivantes dans la Région (Grand Prix de St Raphael en 1985, puis Salon de Provence, Port de Bouc et d’Eguilles en 1986, 1er Prix de la Ville de Lyon en 1989). Des galerie slui organisent des expositions personnelles à Istres, Antibes, Marseille, Aix en Provence et surtout à Toulon.



En 1990, il est remarqué par le jeune galeriste Michel Estades, qui va désormais l’exposer en permanence à Paris, Lyon et Toulon. Ses œuvres apparaissent également dans les ventes publiques, à Paris comme en province. Bien accueillies, elles figurent ainsi dans de nombreuses collections, en France et à l’étranger.



Sources : site de la Galerie Estades http://www.estades.com/sardi-jean/

Photo : David Latour

Pour aller plus loin : Article dans Métropole - Octobre 2013 http://www.metropolevar.fr/culture/jean-sardi-la-provence-au-coeur/2013/10/02/