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Les Olivières

AccueilExplorer le territoireLes Olivières

Après maints empêchements de diverses natures, nous voilà enfin réunis à Tourris ce dimanche 25 novembre 2018, malgré une météo hésitante pour les heures à venir ; dix-huit partants pour les Olivières, disposés à ce que le ciel leur tombe sur la tête... enfin pas trop tôt tout de même.

Depuis l'auberge de Baudisserre

Le bassin du GoudronDu point de départ à l'entrée du terrain militaire à Tourris, l'ancienne verrerie laissée du côté gauche de la route, nous longeons l'auberge de Baudisserre dont il ne reste plus guère en état que la terrasse délicieusement ombragée l'été, pour nous engager sur le sentier flanqué de défunts mûriers, en direction du Goudron et de l'impressionnant bassin citerne attenant, réserve d'eau du domaine de Tourris, intégralement vidé et nettoyé au printemps dernier.

Les grottes de sable

Nous nous retrouvons, une fois la route traversée, sur la piste des grottes de sable, slalomant entre les flaques nombreuses après les pluies diluviennes de ces derniers jours. Première halte auprès du wagonnet dégagé en 2013 par certains d'entre nous, avant de descendre dans les profondeurs de grottes artificielles, résultat du creusement et de l'exploitation par l'homme d'un filon de sable. Nous déambulons dans une cathédrale souterraine soutenue par des piliers de roche dure, ornée de peintures "rupestres" dont certaines n'ont rien à envier à des originaux dans d'autres cavités célèbres. A peine avons-nous dérangé du faisceau lumineux de nos torches la seule habitante visible des lieux...

Les gravures rupestresNous poursuivons notre chemin en direction de l'ouest et du lac, au milieu des bruyères et chênes kermès, jalonné de rencontres et découvertes insolites : fan phasme et langues de glands. Jamais encore je n'avais vu ceux-ci germer sur les arbres !

Au-dessus du lac

Le panorama se révèle progressivement à nos yeux au fur et à mesure de la descente sur un sentier raviné et glissant, dans un air transparent comme l'eau... qui menace de plus en plus au-dessus de nos têtes sous forme de nuages nettement plus présents : le Mont Caume en arrière plan, le village à ses pieds et le lac d'un vert opalescent en contrebas. Qu'à cela ne tienne ! Nous prenons le temps de l'admirer posés sur une langue de lapiaz émergeant de la garrigue.

Vers le hameau des Olivières

Changement de direction pour amorcer la boucle en direction du hameau des Olivières, abandonné définitivement par mesure de précaution en 1912 à l'achèvement du barrage de la retenue de Dardennes, et changement de couleur du sol sous nos pieds, qui devient d'un rouge vineux, preuve de présence de la bauxite qui fut extraite des nombreuses petites galeries dont on trouve encore les traces dans cette zone. Cette exploitation, tout comme celle du sable, ont connu leur apogée au 19eme siècle. Une trémie se trouve un peu plus loin, installation qui permettait de charrier les matériaux pour les transporter au-delà.

Nous rejoignons le GR51 et arrivons bientôt aux Olivières, après un petit crochet pour aller constater l'état d'un puits qui se situe en amont du hameau : il est totalement plein, ce qui est relativement peu fréquent mais réjouissant. Nous parcourons les ruines du village, chargées d'une histoire riche que vous pouvez retrouver ici https://revestou.fr/pages/167-le-hameau-des-olivieres-mon-pays-c-est-la-colline-fr.php . Ses vestiges, peinant à résister à la végétation envahissante, font cependant l'objet des soins attentifs d'amoureux de ces lieux, attirés par leur silence et la solitude, par un calme habituel rompu par notre présence et celle d'un autre groupe d'amis de la nature qui ont choisi eux aussi cette destination pour leur sortie du jour.

Le chêne remarquable, multi centenaire, étend ses branches dépouillées de feuilles comme autant de bras protecteurs.  Le lilas fleuri, imperturbable en-haut de l'escalier immortalisé par une gravure sur bois de Jean Carrière, nous laisse sceptiques sur l'évolution du climat.

Nous rejoignons une clairière en contrebas - espace circulaire dénué de végétation qui semble avoir été une aire de battage - à la lisière de blocs rocheux érodés, façonnés, sculptés par l'eau, qui forment des sambles.

Une samble est un creux naturel de rocher qui retient l'eau de pluie. Certaines grandes anfractuosités ont été aménagées, étanchées par les habitants, les bergers, pour servir de citerne. Le mot provençal pour samble est sambro.

Installés  confortablement sur ces bancs naturels de pierre, nous picorons un repas généreux dans les boîtes des uns et des autres, café, thé, chocolats... jusqu'aux premières gouttes de pluie qui nous décident à lever le camp.

Maison du hameauDe retour sur le GR, nous empruntons un sentier bordé de bruyères roses encore en fleurs, constellé de champignons qui font l'émerveillement des photographes et cueilleurs avertis, le long de murs de restanques enrochés par endroits, nous menant au "puits de Michel Lambicchi", lui aussi plein jusqu'à la gueule d'une eau de roche fraîche et limpide.

C'est à ce moment précis que la pluie accentue son crépitement sur nos bâches, capuches et autres ponchos et que nous réalisons que notre troupeau a perdu un de ses membres, pourtant collé aux basques tout du long en prévision... d'une échappée éventuelle. Mais voilà, sa volatilisation est un mystère et nous décidons de changer de direction pour rejoindre la piste et tenter de cerner la brebis égarée, tout en profitant de l'occasion pour faire un détour par la "carrière des fourmis". 

La carrière des Fourmis

Les sculptures dans la pierre sont toujours là, empreintes d'artistes contemporains à découvrir derrière le rideau des arbustes qui colonisent cette ancienne carrière de marbre : une curiosité qui mérite la visite, de l'avis général.

Le retour à notre point de départ, après 7km parcourus environ, au pas de charge sous une pluie battante, les pieds dans l'eau de sentiers transformés en ruisseaux, nous a permis de tester efficacement notre équipement réputé imperméable. Et comme il faut une fin à toute histoire, apprenez que la brebis rebelle a fini par être retrouvée... indemne mais toute mouillée !

Marie-Hélène

Photos, Yves, Christophe, Marie-Hélène

Commentaire Marie- Jeanne : CHAPEAU , Chefs !!!

Commentaire Pierre Franceschini : Merci Marie-Hélène pour ce récit qui, pour les personnes qui n'ont pas pu participer, remémore tous ces lieux qui font l'histoire de notre terroir. En fond, la dégradation inexorable du temps qui, à terme, met fin à votre aventure. Cerise sur le gâteau, un suspense insoutenable dont la fin ne nous est dévoilée qu'à la dernière phrase.

 

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